MOUHAMADOU LAMINE C CISSE

Physicist

1980 –

46

Who is MOUHAMADOU LAMINE C CISSE?

DANS LES MAILLES DES BARBOUZES: LE DELIT DE PAUVRETE

A la suite de mon entretien avec monsieur BEDEL, alors vice-président du conseil d’études et de la vie, CEVU, de l’UBS en tout début du mois de septembre 2009, mes démarches judiciaires étaient à ce stade toutes bien engagées. Après les saisines successives de la HALDE dés le 03 juillet 2009, puis SOS RACISME, ainsi que la consultation d’une juriste à Rennes, j’avais lancé les jalons d’une quête de justice. Pourtant, mon ambition de poursuivre mes études n’avait pas faiblies malgré les tourments et l’injustice dans lesquels je suis englué.

Je n’ai pas été à l’entrevue avec monsieur BEDEL pour de quelconques réclamations. C’était pour une demande d’inscription conditionnelle en master 1 génie mécanique en ayant l’espoir que mes notes que je contesté seront enfin corrigées. A cette époque, j’avais remarqué que les patrouilles de police tournaient excessivement autour de moi. Je n’avais absolument rien à me reprocher, mais ce constat suscité une flopé de questions et d’anxiété pour l’immigré que je suis. Il n’y avait aucun doute à ce qu’elles étaient destinées à m’intimider. Je commençais à frôler la paranoïa. Il fallait que je trouve absolument les raisons de ces agissements. Les événements étaient trop rapprochés les uns les autres. Il m’était d’abord arrivé de croire que c’était relatif à mon annonce de saisir la justice au professeur CADOU le 20 juillet 2009. Ce serait complètement insensé dans ce cas puisqu’on vivait dans un état de droit et que toute personne qui s’estimait léser avait le droit de recourir à la justice plutôt qu’essayer de se la rendre lui-même. C’était encore pour dire qu’il m’avait manqué beaucoup de pragmatisme. Ma naïveté était lancinante à ces moments, elle me plongeait dans un état de léthargie lamentable. L’étourdissement était palpable encore que les confusions étaient devenues des affectes qui me minaient. Il y’avait de quoi perdre la tête. Dans mon souci de relativiser tout et de trouver des explications sociopolitiques à tout. J’avais même cru que ces patrouilles qui me ciblaient, c’était une norme de l’exigence de la politique sécuritaire de la République. Mais il aurait fallu que je puise au fond de ma mémoire et de procéder à une sorte d’agencement pour comprendre enfin que le déclenchement des intimidations policières n’avaient rien à voir avec l’université.

En effet, la patrouille de car CRS sous ma fenêtre, à la place des jumelages, était précédé de Laurette ainsi que des faits avec la stagiaire d’alors du commissariat de police. Quoiqu’il ait fallu toute une éternité pour me rendre compte de l’évidence. Avant cette prise de conscience, je faisais abstraction de ces patrouilles policières et mes ambitions ne risquaient pas d’être inhibées ni par dissuasion encore moins par intimidation.

Alors le jeudi 03 septembre, c’était fort de ces réalités que j’avais honoré de ma présence à la convocation du vice-président, monsieur BEDEL ; à la présidence de l’UBS qui ne se situe qu’à moins de quatre cent mètres de mon domicile. L’administrateur de l’époque n’avait pas mieux trouvé que de me dire que le sabotage ainsi que le matraquage scolaire dont j’ai été victime n’étaient dûs qu’aux dysfonctionnements. Selon lui on ne pouvait pas qualifier ces faits de discriminatoires. Seulement il y’en avait une succession et une répétition chronologique de ce qu’il avait la volonté d’appeler « dysfonctionnements ». Il y’en avait un panel. En allant aux erreurs de comptabilisation, au non respect des barèmes, aux omissions informatiques touchant qu’un étudiant de la promotion concernant une note d’UE de programmation mécanique et j’en passe… Il y’ avait bien s’il consistait le faire plaisir des « dysfonctionnements » sériels et multiples à différents moments qu’on serait même amené à croire qu’il ne s’entendait pas parler lui-même ou tout simplement qu’il assurait la partition syndicale.

Une fois que j’avais fini de lui égrener tous « ses dysfonctionnements ». Il ne pouvait les admettre en me disant : « c’est vrai que ce n’est pas courant mais ce sont des dysfonctionnements » et en ma connaissance ils ont été rectifié ! Maintenant je vous propose une chose. Faites moi une demande d’inscription sans tarder parce que la rentrée sera pour le 08 septembre 2009 et puis on en parle plus.

Je lui transmettais la demande en question en rejetant au fond de moi toutes ses explications à l’emporte pièce car il fallait absolument aboutir sur une action en justice vu même que monsieur CADOU m’avait dit que je pouvais aller voir SARKOZY et que « ici » ils étaient « souverains ».

Par la suite je recevais un appel anonyme, une voix féminine. Elle s’était présentait à moi comme étant mon avocate. Je n’avais aucun soupçon. Je ne pouvais aussi me douter de rien. Mon interlocuteur au but du fil m’avait posé cette question « Est-ce que vous renoncerez à une action en justice si jamais votre demande d’inscription conditionnelle en master est acceptée ? »

-Non, j’intenterai quand bien même une action en justice. C’était ma réponse

Les jours passés sans que je ne reçoive aucune réponse de la part de l’administrateur de l’université qui pourtant m’avait pressé de lui formuler une demande d’inscription. La rentrée université était bien entamée. Mon avocate me précisait qu’il fallait absolument un justificatif de demande d’inscription sans quoi il serait impossible d’introduire un recours judiciaire au tribunal administratif.

Personnellement, je trouvais bizarre que monsieur BEDEL ne réponde pas à ma demande.

Le 09 septembre 2009, j’effectuais à nouveau une seconde fois une demande d’inscription avec accusé-réception à la poste de Kervenanec. J’avais laissé l’avis de réception de la poste dans ma voiture, celle même qui a été enlevé depuis sur le parking de ma résidence.

Je ne parviendrai pas donc à transmettre le justificatif à de la poste à l’avocate. Je ne pouvais non plus fournir un autre justificatif puisqu’à la police, ils m’ont refusé toute déposition de déclaration de vol de voiture.

Même à ce temps encore, ma naïveté était persistante. Je me faisais à l’idée que cela ne posait aucun problème pour la justice puisqu’il s’agissait de vérifier la trace sur mon relevé d’identité bancaire postal. L’affranchissement du courrier a été faite avec ma carte bancaire. L’opération était enregistrée sur le relevé d’identité et que cela pouvait servir de preuves. A chaque fois il y’avait cet air de connivence qui régnait, c’était comme si l’administration était toujours au courant de tous ces événements successifs qui me touchaient. Et je ne recevais toujours pas de réponse de leur part. Mes projets n’étant pas uniquement tournés sur l’université, la recherche d’emploi était un impératif de survie puisque je n’étais ni boursier et je ne touchais à aucune allocation.

Les petits boulots étaient mon seul moyen de survie. Lorsqu’ils se faisaient rares, c’était la bérézina, plus qu’un marasme financier et moral. En l’absence de choix, ma seule liberté a toujours été de conjuguer ces emplois d’appoint accessoires aux études. Il était plus que judicieux de se motiver par tous les moyens possibles et qu'importaient les contraintes et les handicaps récurrents pour trouver un travail. Il n’empêchait pas qu’avec tous ces écueils, mes ambitions entrepreneuriales étaient toujours vivaces.

Les petites missions en bureau d’études étaient pour moi une aubaine. J’étais sûr que le dessin industriel sur les logiciels de CAO étant une facilité pour moi pouvait aboutir sur une issue d’embauche. En l’absence de réponse de l’université et sous le coup des intimidations et du marasme financier, je me devais de ne pas me morfondre à toute fatalité.

En octobre, je recevais l’appel d’un chef d’entreprise breton du Finistère. Monsieur Auffret à la tête de l’entreprise les « trois mats » voulait savoir si je me sentais assez à l’aise avec le logiciel de conception Solidworks. Il avait un projet de conception de machines agroalimentaires nécessitant l’embauche d’une main d’œuvre compétente sur le logiciel. J’avais déjà eu à concevoir pendant quelques missions d’intérims des machines spéciales et une fois pour l’agroalimentaire. J’avais une bonne maitrise du logiciel en question, alors c’était une aubaine pour moi. L’intérêt pour moi était de montrer mes capacités sur cet outil informatique devant le recruteur plutôt que de satisfaire aux exigences d’un entretien de recrutement classique.

L’industriel me proposait un rendez-vous le lendemain à son entreprise à proximité de Concarneau dans la perspective de m’intégrer rapidement en poste une fois que notre entrevue aurait eue une issue favorable.

J’étais animé d’un dynamisme virevoltant malgré que mes finances se trouvent dans un gouffre abyssal. L’idée, c’était que l’assainissement de mon état financier devait absolument passer par l’acquisition d’un emploi stable. Sans sou, je parcourais la France pour avoir un travail. A l’heure de l’appel de monsieur Auffret, j’étais localisable à Paris pour un entretien d’embauche. Je prendrai par la suite le train à la gare de Montparnasse pour rejoindre la Bretagne le même jour pour pouvoir me rendre à l’entretien auprès de l’industriel du Finistère. Arrivé pendant la nuit à Lorient, je devais me lever de bonheur pour espérer être à l’heure à TREGUNC à l’entreprise des « trois mâts ». Je collectionnais les amandes dans les transports comme si j’entrevoyais un jour de décrochais en fin un emploi pour payer tous ces contraventions. Je déniais l’idée de m’enfermer chez moi en voyant toutes les portes se refermer les unes après autres en me disant que c’était à cause d’une situation d’infortune. C’est aussi le rapport conflictuel inconscient que j’entretiens avec les déterminismes. La fatalité, les excuses, l’abdication physique ou mentale ont toujours été défiées par ma volonté ou par mon inconscient. Le risque était une norme, ma déviance, c’était le devoir de braver les déterminismes et à vouloir y arriver vaille que vaille.

On pouvait alors me tendre des pièges sur la route de l’ambition, je me ferai quand même prendre à chaque fois au travers les mailles du filet sans pour autant en tirer les leçons car pour moi au bout de l’ambition se trouvait le succès. Alors j’étais toujours sur le chemin, l’horizon du succès lui était au mirage que je ne saurai encore apercevoir. Ma naïveté était aussi sociologique. Il y’avait comme une confusion sur les normes sociales et les agents sociaux. Mes tendances à faire abstraction des déterminismes avaient nourri une sorte d’utopie sociale sévère.

A défaut de richesses sociales, je croyais qu’un agent social quelque soit son rang et sa fonction devrait être un acteur participant à la favorisation de l’intégration et de la réussite sociétale de toutes les couches volontaires et désireuses de s’en sortir.

Comme s’il existait des circonstances nobles qui prévalaient sur celles qui l’étaient moins. La priorité de l’impératif est ce qui n’était pas indispensable. Le travail, je le classais au rang d’impératif noble. La dignité je la considérai comme une suprématie sur toutes les autres considérations humaines et sociales. Parce qu’elle regroupait à elle seule tous les facteurs de liberté et d’épanouissements humains. Cette façon de trouver des raisons nobles en dépit des déterminismes pouvait se heurter à l’hostilité sociale. Nos sociétés ne sont plus régentées au ciment de l’investissement commun. L’égoïsme et la marginalisation des pouvoirs et des richesses par une classe sociale en sont les causes de ce dépérissement social. Certains agents sociaux de corps constitués étaient investis pour assurer la bonne marche de ce nouvel ordre social et de veiller à ce que les conglomérats ne s’entrechoquent et ne se cristallisent. C’est devenu une réalité sociopolitique au point qu’on en est décomplexé. Cette cristallisation des différences étaient à conquérir. Nous en sommes très loin. Le rôle de ces agents sociaux constituant une mécanique tamisant favorisait ainsi la discrimination et l’exclusion sociale. C’était certainement l’une de raisons Elle sera la cause certaine de l’éclosion des dérives et des abus de pouvoir qui sont devenus monnaie courante même au cœur des Républiques dites démocratiques.

Le fait que les plus forts se plaisaient à bafouer la dignité et le droit des plus faibles était une réalité. Il tient sa légitimité dans la banalisation de la discrimination, des dérives ainsi que de l’humanité.

Le reniement des déterminismes allait décidément me confronter à bien nombre de pièges.

A la gare de Lorient, vers sept heures du matin, le 15 octobre 2009, je m’apprêtais à prendre le train express régional, TER, à destination de Quimper pour me rendre à TREGUNC. Le train était à quai et les voyageurs montaient les uns après les autres. Ils avaient peut être tous leur titre de transport. Cette probabilité restait à démontrer cependant. J’avais moi choisi pour ma part de me diriger vers l’agent de contrôle pour lui expliquer ma situation bien particulière. J’avais jugé bon de mettre à nu l’état de mes finances et de mon but d’aller querir du travail au contrôleur de la SNCF. J’aurai mieux fait d’entrer dans le train en toute discrétion totale. J’ai une fois de plus confondu les normes et le statut des agents sociaux sur lesquels je croyais m’appuyer pour palier aux ténacités des déterminismes.

Mon aveuglement me conduisait tout droit dans les mailles du filet. J’ai eu tort de négliger la vérité sacramentelle du professeur de mécanique de l’UBS, « ici on est souverain ». Au-delà des effets dogmatiques, elle révélait des certitudes mathématiques que je soulignais au tout début liées conditions d’associativité, d’ensemble, d’appartenance, et des notions d’exclusivité. En ce qui me concernait, je n’appartiens ni à l’ensemble « on » et je ne pouvais m’associer de force à cet ensemble parce que je n’avais pas la légitimité souveraine « ici ».

En plus de ces certitudes, je n’avais non plus de quoi payé mon billet pour me rendre fut ce à un noble entretien d’embauche surtout si je comptais tenir avec soixante euros pour tout le reste des jours à venir. A défaut de paiement, je ne pouvais pas non plus monter dans le train. Pour le contrôleur, c’était plus qu’une évidence. C’était clair, net et précis. Il m’appartenait de comprendre cette démonstration qui avait vu la bonne dame barrer l’issue d’entrée du train devant moi. De la raison noble, j’ai accouru à la raison humaine. Je lui ressortis les soixante euros que je lui montrais en lui expliquant qu’ils devaient servir à me tenir pendant des mois si jamais je n’arrivais pas à décrocher un emploi. J’ai cherché coute que coute à percer sa sensibilité ; Mais hélas il n’ y’avait rien à faire. Pour elle, il ne pouvait exister de passe-droits quelques soit ma situation. Pourtant elle n’avait pas tort au fond. Elle était toute étrangère à mes carences financières. Il me fallait vaille que vaille me rendre à l’entretien en ce qui me concernait et ce qu’importait le prix à payer et le lieu.

En plus de cela, je ne connaissais pas TREGUNC, c’était un lieu qui m’était totalement inconnu. Je lui remettais vingt euros en lui précisant que je devais aller à TREGUNC et que je ne connaissais pas ce lieu-dit. Mes incommodités successives avaient certainement provoqué un mépris chez l’agent de la SNCF à mon encontre. Sa froideur et son intransigeance étaient encore perceptibles. Elle était restée bouche motus cousue sans me répondre en pianotant sérieusement sur son appareil de billetterie portatif.

Le train avançait à une vitesse soutenue. Je me tenais devant elle et parmi les voyageurs qui nous entouraient. Elle avait fini par imprimer le billet qu’elle me tendit en me disant « ce sera Rosporden pour vous » et elle me rendit ma monnaie.

Je lui reposais quand même la question « Mais c’est de ce lieu que je vais rejoindre TREGUNC ? ».

Elle refusait catégoriquement de me répondre et s’en est allé. Les voyageurs finirent par m’informer qu’il me faudra beaucoup de patience et des correspondances pour rejoindre TREGUNC en partant de Rosporden. Selon eux il aurait fallu descendre à Quimper ou une autre gare plus proche pour espérer être à l’heure à mon entretien. J’allais en faire part au contrôleur à nouveau mais son mépris était indicible.

Je retournais m’asseoir. Un des passagers qui avait son vélo me dit « Mais ça ne va pas celle là ! ». A ce moment, j’étais trop occupé à m’indigner sur le comportement de l’agent, ce qui me préoccupait, c’était d’être à l’heure à mon entretien. A cela j’avais remarqué qu’elle n’avait pas procédé au contrôle des billets de voyageurs dans le train. Elle se tenait non loin de nous. Sa principale préoccupation, c’était moi. Elle ne me quittait plus du regard comme si elle avait reçu des instructions me concernant. Une fois arrivé à la gare de Rosporden, elle est revenue à la charge.

-Vous pouvez descendre monsieur, vous êtes arrivé ? Elle me disait

Au départ je ne voulais pas lui répondre à mon tour. Il ne fallait pas jouer la même partition d’autisme qu’elle m’avait faite. J’avais toujours le nez sur mon portable. J’étais connecté sur mon espace numérique de travail de l’UBS. C’était la dernière fois d’ailleurs que j’accéder à mon compte. Il a été coupé depuis ce jour. C’était un autre signe de contingence d’événements. Heureusement, j’avais toujours une signature numérique du site de l’université et concernant ma dernière connexion sur mon espace numérique de travail. Je me disais qu’un jour que ces certificats numériques devraient me servir au cas où… Le chef de gare rejoignait le contrôleur en me demandant pourquoi je ne répondais pas.

Je lui expliquais que sa collègue avait refusé de satisfaire à ma demande de me fournir un billet à destination de TREGUNC ou du moins à la destination la plus proche. Elle avait choisi délibérément de me livrer un billet pour Rosporden sans denier répondre à mes demandes. L’agent se tournait vers elle pour comprendre. Elle répliquait en disant.

-C’est une tête à claque. Au début il voulait que je l’emmène sans payer. Par la suite il m’a dit qu’il allait sur TREGUNC, et le problème c’est qu’il n’y’a pas de desserte pour cette destination. Là maintenant il n’aura qu’à prendre une correspondance. L’homme me demandait de le suivre pour s’expliquait. Au départ je refusais toujours de descendre. Elle s’offusquait à dire que le train ne bougera pas tant que je n’en serais pas descendu. Elle suggérait par la suite au chef de gare d’appelait la police comme elle l’y avait conviait dés le début. Celui-ci progressait du coup vers son bureau en donnant l’impression d’appeler les forces de l’ordre. Il me dit

-Bien il ne reste plus que ça à faire. Disait-il avec les bras ballants.

En attendant le chef de gare, je continuais à naviguer sur le site internet de l’université. Il revenait en me disant : « ça ne sert à rien. C’est elle qui décide et le train ne partira pas sans son accord. Il me demandait gentiment de venir m’expliquer sur le quai ».

Je descendais en vain et je poursuivais les explications avec le chef de gare. Elle ne partait pas, elle est venue nous rejoindre. J’expliquais au chef de gare le comportement de sa collègue pendant tout le trajet. Elle répétait encore.

-Vous êtes une tête à claque monsieur, le train ce n’est pas gratuit et je n’ai pas arrêté de vous le dire.

Lorsque je fis un pas en sa direction en lui disant qu’elle était raciste. Elle reculait en me disant « en tout cas vous ne remontrerez pas dans le train ! » Une deuxième personne s’associait à notre attroupement. Ils étaient tous les deux avec moi en tentant de me convaincre de prendre un autre train pour me rendre à mon entretien.

La police n’était toujours pas arrivée. Cependant qu’elle remontait dans son train en riant comme si elle avait réussi son forfait. J’ai patienté plus d’une vingtaine de minutes en espérant avoir une correspondance à l’arrêt du bus à l’extérieur.

J’ai pu consulter par la suite grâce aux horaires des correspondances qu’il me serait impossible de parvenir à l’entretien à TREGUNC à l’heure parce que les bus aussi se faisaient très rares.

Il n’y avait toujours pas la police et pourtant j’y ai passé plus d’une trentaine de minutes maintenant. Je décidais d’allais à pied pour ne pas louper à l’entretien d’embauche. Il y’avait un bon nombre de kilomètres à parcourir. Mais j’étais obstiné. Je voulais arriver au rendez-vous coute que coute et à l’heure pour ne pas altérer cette impression qui était chère chez aux recruteurs. C’était pour moi aussi mon seul tremplin.

A quatre ou trois kilomètres de Concarneau alors même que j’avais parcouru un bon nombre de kilomètres, je marchais toujours en ayant cette contrainte à la tête « tu n’arriveras jamais à l’heure ». Je faisais en même du stop sur le bord de la route. Je finissais par désespérer à l’idée de réussir à arrêter un conducteur susceptible de me conduire à TREGUNC.

Subitement, une voiture est venue s’accoster en me proposant volontiers de me déposer.

C’était monsieur STERVINOU, un chef d’entreprise en informatique de la région. Il était très sympa et ouvert d’esprit ? Mais j’étais aussi parano à cette époque que je trouvais bizarre cette intervention presque tombée du ciel alors qu’il était impossible de faire du stop sur les routes bretonnes lorsqu’on est noir.

Ce rendez-vous et ce monsieur qui tombaient à point nommé de nulle part comme une providence ne me faisait voir le complot et les policiers à tout bout de champ.

Seulement, monsieur STERVINOU était tellement pragmatique que mes soupçons finissaient par s'évanouir les uns auprès les autres. Lorsqu’il s’étonnait de mon endurance et de ma motivation car les kilomètres parcourus à pieds étaient trop conséquents. Il m’avait lui-même dit que jamais je ne réussirai à trouver une bonne volonté sur la route qui accepterait de me conduire à destination. Et cela était dû à la méfiance de plus en plus persistante de nos jours, en plus de cela, le noir était toujours un facteur de répulsion en Bretagne.

Le constat me semblait honnête et logique au vu des expériences. Notre conversation s’engageait dans la confiance réciproque. Il me dévoilait son parcours professionnel et sa situation familiale. Je n’avais aucune peine à lui dire à mon tour que j’étais un jeune étudiant étranger en provenance du Sénégal et à la recherche de travail. Il me donnait sa carte de visite d’entreprise. Quand à moi, je l’assurais de donner suite à notre rencontre et de le tenir au courant de mon entretien d’embauche. Ce qui d’ailleurs c’était révélé positif par la suite à l’issue de ma rencontre avec monsieur Auffret à la sortie de l’entreprise « les trois mâts ». J’avais gagné la confiance de l’industriel pour occuper le poste de dessinateur industriel sur Solidworks. Je repris un bus pour Concarneau. Trégunc était trop mal desservie. J’ai passé presque deux ou trois heures à attendre un bus à destination de Lorient. J’avais même eu le temps de visiter cette splendide ville portuaire.

Au moment de faire le tour des agences d’intérim presque toutes jonchées sur l’artère principale de la ville. Je croisais quelque fois encore les patrouilles de police. Elles ne s’intéressaient pas à moi puisqu’il y’en avait même une à proximité de moi à l’agence France télécom en face de l’agence d’intérim.

J’avais suffisamment eu le temps d’épuiser mes curriculum vitae que j’avais en ma possession.

En début d’après midi, il y’avait un bus qui était à destination de Quimperlé en vain. Comme je ne trouvais pas de bus pour Lorient, je m’acquittais d’un billet pour me rapprocher un peu plus.

A Quimperlé je ne trouvais non plus une correspondance pour Lorient sur le champ. Je décidais de rentrer dans la gare et d’attendre le prochain train.

L’attente n’était pas aussi longue que cela a été le cas à Rosporden ou à Concarneau car il y’avait un train qui était annoncé avant la demie heure.

Il était à destination de Paris et desservait absolument la gare de Lorient. Je grimpais sur ce train. J’étais extenué.

La journée a été longue et éprouvante. Mais elle avait été surtout semée d’embuches. Encore, ma naïveté ne pouvait soupçonner l’étendu des embuches. Certainement parce que j’avais réussi à escalader et à franchir ces différentes étapes malgré toutes les contraintes sournoisement juxtaposées sur mon chemin. Ces mailles du filet monstrueux et subtiles avaient été ficelées minutieusement par un ensemble d’alliées. Chaque agent des corps constitués à l’empoisonneur avait et se devait de contribuer à l’édifice.

A l’arrivée, il y’avait les agents de la police ferroviaire qui m’attendait là. Il était presque 15 heures. Comme s’ils avaient une photo de moi que je ne pouvais être une cible qu’on ne pouvait sans aucun doute rater tout aussi bien que ma position dans les longs wagons du train à grande vitesse, TGV, leur avait été signalé.

Je n’avais rien à me reprocher. Je ne pouvais non plus soupçonner qu’ils étaient là pointés pour moi. J’avançais droit vers la sortie. Et l’un d’entre eux dit à son collègue. « C’est lui ! ».

Il m’interpellait de facto. Il me demandait si j‘avais un souci. Je lui répondis aucun et pas en ma connaissance. Il insistait.

-Non mais vous avez forcement eu un petit souci ce matin avec un contrôleur.

Comme je ne m’y attendais pas du tout j’ai aussitôt répondu.

-Ah oui ? C’est vrai. Mais c’était réglé par la suite.

-Ok pouvez-vous me montrez votre pièce d’identité et votre titre de transport ? Il ajoutait ceci

Ne vous inquiétez pas. On va juste vérifier.

Je sortais les papiers, les billets de bus et de trains. Ces collègues se sont regroupés autour de moi. Il finissait par dire « c’est bon ! C’est bien lui. Tu peux appeler le poste de police » Il poursuivait en me disant.

-On va vous expliquez.

Vous aviez eu un problème avec un contrôleur ce matin et ça c’est ma passé apparemment maintenant on a appelé la police qui va venir te chercher et vous alliez devoir vous expliquer là-bas.

Tout comme je n’avais opposé aucune résistance ou une incivilité à leur encontre. Certainement qu’à ce moment la stupeur me dominait encore. Je continuais à coopérer parfaitement.

Pendant que je me faisais fouiller, les policiers de la PAF s’entretenaient avec le fonctionnaire de la gare qui lui aussi de son coté passait un coup de fil. C’était un tohu-bohu bien élaboré et la manifestation était généralisée.

En toute apparence lorsque la police a été jointe, le contrôleur l’était aussi à ce moment. Je ne savais pas exactement qui est ce qu’il en était concrètement. La seule chose qui était une certitude c’est que le motif de mon interpellation était a priori lié à l’engueulade avec le contrôleur et les tractations allaient bon train de part et d’autre en attendant l’arrivée des policiers du commissariat.

Une fois en place, je n’échappais pas à la traditionnelle fouille et je serai menotté par la suite. J’ai été ensuite gentiment embarqué dans le fourgon par les policiers. J’étais derrière en compagnie des deux policiers. Je voulais connaître le motif réel de cette interpellation. Je demandais au brigadier le plus gradé des policiers avec moi.

-Qu’est ce qu’il en est de cette affaire qui me vaut cette interpellation ? Y’ a-t-il une plainte contre moi ?

Il me répondait qu’il y’en avait pas en sa connaissance et qu’il ne pouvait me fournir d’avantages d’informations sur les motifs de mon interpellation.

-Ce qui est sûr c’est que vous verrez une fois au commissariat de ce qu’il en est. Finissait-il par me dire.

-D’accord. Je lui fis même si mon inquiétude n’avait de cesse de grandir.

Sur le chemin, le policier de son coté essayé de détendre l’atmosphère en cherchant à me découvrir.

Je me suis contenté de lui confirmer que j’étais un étudiant à la recherche d’emploi d’où le motif de mon déplacement sur Trégunc. Une fois au commissariat, je vois arriver un policier qui y’avait enregistré la main courante du 13 septembre contre une de leur stagiaire. Puis celui qui était sensé m’auditionner.

Et celui qui avait saisi la main courante lançait à ses collègues.

-Ah tiens voici notre homme!

La curiosité était si palpable que le nombre de policiers qui venaient pour me découvrir du visage croissait. J'étais devenu la ruche et les policiers du poste étaient cet essaim d'abeilles autour de moi. A ce moment, je m'interloquais moi même "Mais qu'est ce qui m'arrivait?". prés un moment de patience, le brigadier chargé de m'auditionner revenait vers moi en me demandant mon titre de séjour. Je lui tendis la carte rose. Il vérifiait le document en me regardant puis il me dit:

-Vous saviez que vous n'aviez qu'un titre de séjour temporaire qui d'ailleurs arrive à expatriation en plus de cela vous voulez faire le malin ici!"

Je ne trouvais aucun sens contextuel encore moins l'intérêt significatif de ces propos. Je ne comprenais toujours rien. Il reprenait.

-Avec ce genre de titre de séjour il n'y' aurait aucun renouvellement si jamais il arrivait un souci.

Par la suite, je serai conduit à son bureau toujours menotté pour l'audition. Je lui fournissais toutes les explications circonstancielles et de fond à sa demande à propos de l'incident qui était survenu dans la matinée avec le contrôleur. Pendant ce temps, je remarquais d’autres choses plus bizarres les unes que les autres. L’officier de police judiciaire passait des coups de fil en demandant qu’on lui fournisse des documents. Puis il demandait aussi un document médical. A un moment, j’ai eu l’impression qu’il téléphonait au contrôleur. L’audition était perturbée par les entrées opinées des policiers dans le bureau. C’est une de leur manière lors des auditions pour déstabiliser l’interpellé. Mais ce jour, j’avais découvert le visage d’un homme qui sera déterminante pour la suite tant qu’il sera omniprésent pendant mon procès et après ce procès monté de toute pièce, le commissaire de police judiciaire. L’interrogatoire reprenait. Là, il m’annonçait que le contrôleur, madame Fabienne BOURRIC affirmait que je l’ai menacé de mort et de lui avoir secoué la main. Ce qui était complètement faux puisque pendant tout le temps de la discussion, le chef de gare était avec moi et par la suite il eut une deuxième personne qui nous avait rejoint et ils m’avaient suggéré de prendre un autre train ou une correspondance. Madame Bourric était à des mètres de distance de nous.

Mais l’OPJ persistait : Il y’a un témoin qui confirmait ces propos. C’était son fameux collègue de la SNCF, le chef de gare de Rosporden. Le policier continuait.

-Il dit que vous lui avez dit « Tu es mort » puis il dit aussi que vous auriez dit « Je vais te claquer »

Je répliquais à l’OPJ faut vraiment savoir alors ce que j’ai dit ou ce que je n’ai pas dit. Entre les deux versions et pour ce qu’il en était de la réalité. Le policier se confinait à appuyer des menaces de mort dont lui-même se perdait dans une confusion aberrante. J’insistais de mon coté sur mes propos. Je lui confirmais à nouveau qu’il n’y’avait eu aucune menace de mort et je soulignais un fait assez frappant en tout cas en ce qui me concernait. La vérité c’était que madame Bourric reprenait son train tranquillement tout en rigolant. Elle avait poursuivi son service à destination de Quimper. Car la vérité c’est qu’il n’y avait eu la moindre bousculade et encore moins de menaces quelconques. Selon l’OPJ qui lui décidément avait déjà la sentence de cette affaire, les faits étaient graves et qu’il ne pouvait me mettre qu’en garde à vue.

Cette sentence sonnait comme un projet déjà ficelé et murement soutenue. Tous les détails que je pouvais fournir ainsi que les différents constats ne se perdaient que dans une impuissance et un mépris de plus face à une volonté policière toute établie. D’ailleurs cette journée a été la journée des mépris et des embûches parsemées. La seule chose positive, c’était cette rencontre avec monsieur STERVINOU car même si l’entretien a été un succès par la suite, le fruit de cette journée a été amer. Bref c’est une journée pauvre, où la pauvreté succombait à tous les coups ; à tous les coups bas. J’avais eu cette impression. A travers la réjouissance du policier qui avait saisi la main courante contre leur stagiaire ainsi que l’OPJ qui m’auditionnait. C’était comme si je percevais une autre moquerie de plus similaire à l’hilarité du contrôleur qui reprenait son train pour Quimper. Il me demandait si j’avais un avocat que je pouvais prévenir. A un moment je songeais à mon avocate de Rennes. Non du tout car ce n’était que des informations relatives à mes droits de gardé à vue. J’ai tenu consécutivement à voir un avocat et puis un médecin. Lorsque j’ai été mis dans la cellule. Je ruminais sans cesse sur la tournure des événements élaborés qui avaient provoqué ma détention au fond de cette cellule. Ces policiers qui me tournaient depuis le mois de juillet 2009 autour suite aux différends avec la cadette de la République. Les patrouilles de police ciblées et opinées, l’enlèvement de mon véhicule sur le parking ainsi que tous les refus de déposition de plaintes qui s’en suivront n’auraient pu aboutir qu’à une mise en détention dans le même commissariat de police. Toutes ces tractations et ces coups de fil ça et là n’arrangeaient en rien. Il y’avait cette évidence palpant que je me devais de faire de la situation. Me voilà au fond d’une cellule accusé d’un délit que je n’avais pas commis. C’étaient les raisons pour lesquelles il me fallait absolument consulter un avocat. La consultation d’un avocat aura lieu après une succession de demandes car je n’arrêtais pas au fond de ma cellule d’interpeller les policiers pour voir un avocat. La nuit, une avocate du barreau, maître Nolwenn se présentait pour la consultation. J’ai été conduit dans un local en face de ma cellule. C’était semblait-il là où se déroulait les consultations médicales et juridiques. Mes explications étaient identiques et insistantes. La juriste me renseignait sur les tournures éventuelles que pouvaient prendre la procédure de garde à vue car elle ne dépendait plus que du magistrat du parquet. Elle me prodiguait les informations et les conseils nécessaires. Je retournais au fond de ma cellule plus anxieux.

Très tard dans la nuit, on est venu me chercher pour une autre audition. Devant moi, j’avais une autre fonctionnaire de police. Et l’affaire évoluait aussi. Contrairement à l’officier de police judiciaire de l’après midi, la policière avait une autre attitude différente à celle de son collègue, Ludovic ROULOT. C’était comme si elle était conciliante et compatissante. Elle me demandait ma version des faits. Je répétais exactement la même chose sans altérer la teneur de mes précédentes déclarations. Elle m’apprenait par la suite que la bonne femme de la SNCF s’était vue délivrée un certificat médical. C’était une incapacité totale de travail, une ITT, de plus de huit jours. J’ai été tellement ébahi que la policière s’en était rendue compte. Elle me rassurait comme si elle y était obligée. Elle finissait par me dire

« Il ne s’agit pas de séquelles physiques… «

Je l’ai coupé à mon tour. « Mais ce n’est pas possible de toute façon qu’elle ait des séquelles physiques car je ne l’ai pas touché ! »

-Oui j’en conviens ? C’est relatif à la psychologie apparemment.

-Mais ce n’est pas possible ! Elle a poursuivi son service en rigolant comme si elle se moquait de moi !

Par la suite, celle-ci révélait certaines incohérences. Elle poursuivit.

-Peut être qu’elle ment. Son collègue soutient ses propos en partie et un autre disait autre chose.

-Bien sûr que c’est complètement faux.

La policière paraissait réceptive. Je signais son procès-verbal et j’ai été reconduit au fond de ma cellule. Cette fois-ci mes impressions s’étaient vues bernées par une réalité policière et judiciaire différentes de l’idée que j’étais entrain de me faire sur la nature de cette seconde audition. L’espoir d’avoir été entendu avait certes pris le pas. Seulement, c’était une sorte d’ambivalence qui trouvait son soubassement sur le caractère de la justice française. Je m’étais trop vite emporté peut être à travers mes illusions. Puisque la logique et le respect des règles judiciaires s’articulaient sur ces deux piliers distincts, c'est-à-dire une investigation menée à charge et celle qui était à décharge. Mais au fond il ne pouvait exister ce sentiment de compassion surtout lorsque les circonstances qui avaient concourues à ma mise en garde à vue étaient étroitement liées à mon différends avec la stagiaire de la police nationale et qui avait provoqué par la suite le déchainement d’une vague d’intimidations policières et des dérives qui s’en suivaient.

Je passais une nuit longue et le froid était ambiant dans ma cellule. Le constat du complot ne me quittait plus. C’était plus qu’une certitude. J’avais retourné l’affaire dans tous les sens. Le complot s’imposait de lui-même. Il a été ficelé et mis en œuvre par solidarité à une de leur collègue comme si c’était une raison légitime et loyale pour les policiers. Il me fallait en parlait le lendemain dans mes déclarations au policier. Il fallait absolument que je précise qu’il s’agissait d’un complot.

Le lendemain ils sont venus me chercher pour me conduire dans leur service de prélèvements biologiques à l’étage. J’ai été photographié et j’ai subi des prélèvements ADN. C’était la raison d’ailleurs pour la quelle madame Le Gall m’intimidait le 04 février 2011 lorsque je refusais de signer son procès verbal. Elle avait cru bon de soulignais que mon refus de signer n’étais pas si nécessaire que cela car disait elle, ils avaient déjà mes empreintes avec eux suite à ma garde à vue du 15 octobre 2009. Car même à cette époque leur volonté de produire de toute pièce des procès-verbaux pour anesthésier et asphyxier toute la vérité était de rigueur. Une fois que les prélèvements avaient été effectués, je subissais une autre audition avec le brigadier ROULOT. Cette fois-ci il donnait l’impression d’une personne qui allait être expéditif dans son exercice. Il commençait d’abord par me dire.

-Bon monsieur Cissé, vous restez toujours sur vos déclarations ?

-Oui bien sûr mais je veux rajouter une autre chose.

-Dites toujours.

-C’est une connivence cette affaire.

Le policier semblait ne pas comprendre le sens du mot. Et ce n’était pas la première fois que je m’étais à rude contribution la connaissance lexicale et orthographique des policiers du commissariat. Il me dit.

-C’est quoi une connivence ? Puis il rigolait. C’est français ça ?

-Oui ça veut dire qu’il s’agit d’un complot.

-Comment ça s’écrit ?

Je lui épelé le mot connivence. Avant qu’il ne reprenne à nouveau.

-Vous voulez vraiment que je tape ça su le procès verbal ?

-absolument.

Il pianotait sur son clavier. Il me dit à nouveau.

-Pourquoi dites-vous que c’est une connivence ou je ne sais pas un complot ?

Je lui expliquais que vue les circonstances et les événements qui s’étaient réellement passés il ne pouvait s’agir que d’une connivence. Il rétorquait

-Bon écoutez le magistrat décidera, c’est de son ressort.

Un autre coup de fil retentissait et cette fois-ci il disait.

-C’est sûr qu’il est mort ? Il ne nous met pas des bâtons dans les roues ! J’étais persuadé qu’il ne pouvait parler que de moi. Par la suite je compris qu’il parlait de mon père. D’après les informations dont ils pouvaient disposer, mon père est bien décédé. Une énorme hantise suivie d’une angoisse commençaient à me gagner. Je cherchais à savoir avec qui diable pouvait-il converser au téléphone au sujet de l’existence ou de l’inexistence de mon papa. Puis qu’est que mon patriarche venait faire dans cette affaire ? Tout comme le certificat médical de celle qui se prétendait victime dont c’était le même policier qui en avait faite la demande par téléphone. Toute l’affaire tournait autour d’une problématique cérébrale et psychologique. La psychologie, c’est le nerf de la guerre.

COMME LA PESTE, LA DISCIMINATION A L’UNIVERSITE DE LA REPUBLIQUE

Cette matinée publicitaire de « STUDYRAMA » qui n’avait d’autre but que de sensibiliser mes réponses par le biais de stimuli a révélé que le conditionnement émotionnel était une arme de menace.

A en était le pion, c'est-à-dire le facteur par lequel passaient ces stimuli. L’étudiant de mécanique qui nous était venu de Rennes était le pétitionnaire de la sémiologie traduite en statique. Ce qui confortait ma décision de mettre fin à notre collaboration concernant le projet.

Les vraies raisons étaient plus d’ordre technique que moral. Au mois de novembre déjà, j’avais déjà parachevé trois modèles de maquettes numériques distincts portant sur le projet sans pour autant que mon binôme n’ait apporté la moindre contribution. Les rendez-vous jusqu’alors fixés par lui-même s’anéantissaient les uns après les autres de ses absences. Par la suite, il n’était pas du tout emballé à l’idée de présenter au final un modèle que j’avais moi-même conçu suivant ces objectifs et le défi pourtant innovant du cahier des charges. La construction numérique d’un speed-sail avec des matériaux dits verts avec une direction maniable et directive. Il m’expliquait vouloir concevoir un modèle bien différent du mien. Ce qui était honorable en soi mais aussi pour l’esprit de créativité. Seulement il ne restait plus que deux semaines pour la présentation du projet et j’avais sous le coude un rapport fini du modèle final de mes travaux. Le modèle qu’il me présentait n’était pas fonctionnel mécaniquement et encore moins conforme aux cahiers des charges qu’on s’était fixé. En conséquence son speed-sail ne pouvait pas fonctionner selon le mécanisme conçu. Il dira lui-même que le professeur de modélisation lui avait émis le même pessimisme par la suite le jour de la présentation.

Imaginons une seule seconde qu’un train de suspension autorise un mouvement de liberté en rotation non pas par un mécanisme de train roulant mais par l’assemblage hétérogènes de deux surfaces parfaitement hétérogènes qui constituait le support même du speed-sail s’articulant à travers une liaison qui permettait ainsi la rotation verticale du mécanisme par le biais du train arrière fixé de part et d’autre.

Le mécanisme même chargé d’assurer cette liaison était représentée par une rotule. L’assemblage des deux cylindres aux surfaces de contactes elles mêmes non homogènes devaient assurer la liaison pivot avec des mouvements d'oscillation des surfaces de contact l’une sur l’autre avec deux axes distincts perpendiculairement l’un par rapport à l’autre.

On n’avait pas besoin de passer par polytechnique pour voir qu’un tel mécanisme qui a de fortes ressemblances avec les mécanismes des locomotives ferroviaires ne risquait pas de fonctionner. Cette ressemblance aux locomotives était due du fait que l’étudiant avait eu à effectuer un stage à la SNCF. Pour ce qui était des trains roulant pivotant et pour ce qui était les modèles de directivité, la mécanique s’appuyait sur deux concepts. L’un était corrélatif au modèle du chariot tandis que le second était conforme au mécanisme de la géométrie des trains roulants en automobile.

Un speed-sail qui avait un modèle de mécanisme similaire à une locomotive ne pouvait évidemment pas permettre cette liberté de mouvement en direction et en directivité comme le précisait le cahier de charge tout simplement parce que les trains roulant de trains ne pivotaient pas.

A la présentation, Monsieur Laurent qui était devenu depuis 2010 en remplacement de monsieur Longére, le responsable de la licence mécanique avait questionné l’étudiant sur les possibilités fonctionnelles d’un tel mécanisme.

-ça marche ça vous croyez ? Avait-il lâché à l’étudiant.

Ce dernier dubitatif et incertain lui émettait les doutes de l’autre professeur de mécanique. La vérité, c’était qu’il en avait que faire que ça marche ou pas. Dans un élan d’encensement élogieux, il a préféré bercer l’étudiant A. Il le savait très faible sur le plan des résultats scolaires ainsi que sur le plan de son niveau scientifique. Il n’avait que faire de la morale intellectuelle encore moins de l’honnêteté. Tant que j’étais là pour présenter mon projet ainsi que mon speed-sail ça lui provoquait cette réaction réfractaire épidermique. C’était le 13 décembre 2011, il savait aussi que j’ai été à la veille à la police pour faire ma déclaration sur les falsifications et les fraudes qu’ils avaient mises en place pour entraver le cours de la justice. Il était allé jusqu’à entrevoir les perspectives de la réalisation du modèle. Comme l’étudiant avait d’ores et déjà plafonné au maximum dans le ridicule en fixant le prix de son modèle à deux cent trente euros, l’enseignant n’avait pas visiblement l’intention de se laisser damer le pion à ce jeu. Il finissait par proposer un financement.

-Combien vous faudra t-il pour la réalisation de votre speed-sail ?

Certainement toute cette scène ne serait pas arrivée si je n’avais pas décidé de présenter mes travaux dont j’avais peiné à réaliser tout seul encore une fois dans les temps et dans les délais.

Si je n’avais pas été l’adversaire de l’université dans un litige pendant au tribunal administratif et que je n’avais pas connu jadis les outrances de souveraineté inhérentes à un matraquage scolaire. Cet adversaire dont les enseignants étaient éperdument préoccupés par tous les moyens à lui faire la guerre par tous les moyens possibles. L’aberration était néant lorsque les faits échafaudés tenaient purement parfois de pures affabulations. J’avais longuement perdu par la suite mon temps sur le net pour trouver en occasion un speed-sail à deux cent trente euros sur internet où il ne manquait pas pourtant d’imaginations et de bons plans. Je savais ainsi que je ne risquais pas de trouver cette belle opportunité fabuleuse sur toute la toile. Il n’ y’avait aucune chance que cet événement me désarçonne puisqu’il tenait encore une nouvelle fois d’une mascarade. Après tout, je connaissais très bien ces gens là, je veux dire « ces souverains d’ici ». De ce fait, j’amorçais aux mieux les impacts. Il aurait bien fallu que je m’attende à une autre incivilité de leur part. Cela était devenu monnaie courante et une règle psychologique. A l’issue de la sensibilisation des stimuli devant provoquer ma réaction, c’était absolument le remède ainsi qu’aux conditionnements et à l’attaque de tout genre.

J’étais l’avant dernier groupe d’étudiant à présenter mon projet. Après un peu plus d’une vingtaine de minutes à l’oral, j’avais fini le défilement harmonique des diaporamas de ma présentation.

-Merci de votre attention, si vous aviez des questions je suis à votre entière disposition pour y répondre au mieux.

Monsieur Laurent qui se tenait devant moi répliquait avec une virulence agressive.

-Aucune question !

Tandis que l’autre professeur qui l’assistait et formait avec lui le jury pressait le groupe restant à s’activer sans tarder à prendre place.

-Vite, vite ! On n’a plus de temps à perdre là. Monsieur Thierry Martin enchainait.

Le dernier groupe pouvait me succéder de façon expéditive. Leur présentation complétait en fin la séance, à leur tour, ils répondaient aux séries de questions auxquelles ont eues droit tous les étudiants de la promotion sauf moi. J’étais une nouvelle fois le seul, la seule exception à la règle. Au fond ce n’était qu’une répétition de l’histoire. Le professeur avait-il oublié que j’avais déjà subi seul, ce genre de traitement au mois de mars 2008 à l’issue du stage ayant provoqué ce type d’agissements à mon égard parmi toute ma promotion de licence en 2008 ? Avait-il oublié que j’avais aussi eu l’habitude d’être le seul encore à avoir subi le même traitement lors de la présentation du mini projet d’éléments finis en mai 2008. Certainement qu’il avait toujours oublié que c’était dur mais que j’en étais jamais mort et j’ai toujours su et pu revenir encore et encore.

En mars 2008, il avait été question de ne pas poser des questions tournant autour du stage en cherchant à me lyncher à tout prix. Au mois de mai, lorsque j’avais fais part du critère de tresca pour la validation de mes calculs, le doctorant composant le jury et sous la responsabilité de monsieur CADOU me disait que ça n’existait pas, il aurait fallu que je lui remette le livre de mécanique pour lui en montrer l’existence. Ce qui ne l'avait pas pour autant freiner dans son élan de saper de fond en comble tous mes travaux. Et c’était une énième fois que je ressortais de dette soutenance en étant le seul étudiant de la promotion n’ayant pas validé le mini projet.

C’était juste devenu habituelle. Je pouvais dire que j’étais vacciné et que je ne m’attendais pas à plus malgré le travail conséquent que j’avais mené en ayant largement bouclé mes travaux à plus d’un mois et avant tous les groupes d’étudiants.

Alors lorsqu’il me disait « aucune question ! » C’était un peu prévisible pour moi. Ce jour du 13 décembre 2011, la présentation avait obéie à une loi des séries.

Monsieur Laurent, qui était intimement solidaire de son ami monsieur CADOU avait aussi son bureau contigu et à proximité de ce dernier au centre de recherches. J’étais admiratif à son encontre. Il y’avait beaucoup de considérations pour le scientifique parce que malgré tout il donnait l’apparence d’un professionnel dans son métier. Les hommes eux se révélaient dans les épreuves, du moins leur vrai visage se concrétisait.

Au fur et à mesure des expériences j’avais découvert un autre homme. Il était plus exquis comme une peinture dépourvue de traits abstraits.

Lors de la mascarade de son collègue, monsieur CADOU, ou du moins lors du sabotage d’envergure des sessions d’examens. Bien après que son collègue ait demandé de détruire le relevé de notes parce qu’il y’ avait une erreur sur la note d’éléments finis à la date du 17 juillet 2008.

J’avais formulé une demande d’explications à chaque professeur dont je soupçonnais qu’il y’avait de sérieuses incohérences concernant les notes sur mes copies que j’avais eu in fine l’honneur de consulter à la même date. Monsieur Hervé LAURENT m’avait reçu dans son bureau pour me fournir des explications sur ma copie d’examens de mécanique des milieux continus qui n’était pas corrigée. Elle était juste sanctionnée de la note 8,5. J’avais été simple, précis et pertinent en tenant avec lui la copie de MMC.

-Pouviez-vous monsieur s’il vous plait mettre les points à chaque question afin que je puisse voir clairement et en toute transparence l’addition qui permettrait de prouver la sommation 8,5 sur cette copie ?

-…Euh oui, c’est vrai que moi j’étais au Portugal lors de l’épreuve. On m’a juste faxé la copie et j’ai jugé que ça valait 8,5. Tel a été sa réponse.

-Donc c’est une note parachutée sans fondement et la copie n’a pas été corrigée ?

-Ah non du tout, c’est bien votre note.

L’enseignant ne pouvait pas être plus éloquent. Il n’avait même pas pu inventer des raisons légitimes et valables. Il n’a pu trouver mieux que de me dire qu’il était au Portugal, pourtant c’est bien visible que la copie n’a pas été corrigée.

Il ne mettait pas non plus les points qui auraient permis de comptabiliser la note qui était apposée sur la copie.

Il ne peut comprendre que l’image que j’avais de lui était définitivement altérée. Mais pour ce qui est du discrédit je le mettrai en toute conscience à la solde de monsieur CADOU parce que je suis convaincu encore aujourd’hui que monsieur Laurent n’a rien à voir avec ce matraquage.

Seulement aujourd’hui, il ne pouvait subsister des sentiments d’admirations puisqu’il avait décidé farouchement de défendre à tort ou à raison son collègue.

Il faisait tout ce qui était possible pour apporter sa pierre à l’édifice. L’année universitaire avait été parsemée de stratégies et de stratagèmes devant aboutir à un blocage total au niveau de l’administration.

D’abord, ils se contentaient à retenir les notes pendant plus d’un mois sans les publier en espérant qu’un jour ou l’autre avant la fin du semestre qu’ils arriveraient à me léser.

Il y’eut bien d’autres faits plus abracadabrantesques et inimaginables dans une université. Ils avaient réussi à planifier et à tenir un conseil d’études bien avant la tenue des examens c'est-à-dire le 13 juillet 2011 et en ayant sous la main que deux notes de contrôles continus. L’une était celle pour la modélisation des systèmes matériels et la seconde c’était pour la mécanique des milieux continus. Concrètement, je ne savais pas de quoi pouvaient-ils parler ou décider, ce qui était sûr, c’était qu’une telle administration n’avait aucune crédibilité.

Monsieur Laurent s’occupait à chaque séance de travaux pratiques à me mettre la pression pour des raisons d’insuffisances de perception pour mes droits de scolarité. Je n'avais payé que soixante euros sur mes droits de scolarité. Il me restait cent vingt euros à payer. A chaque séance de TP, je devais comprendre que je les faisais grâce à sa clémence. C'était du chaque fois "Bon je te laisse les faire mais pense à payer ta scolarité". Tandis que monsieur Prijac, le responsable administratif courait après moi à chaque épreuve de contrôle continu et d’examens pour mettre la pression à son tour bien avant que j’aille subir les épreuves sous la torpeur des conspuassions et des manœuvres de déstabilisation psychologique.

Le fait était que malgré tout ceci, je réussissais mes épreuves écrites et l’année scolaire filait jusqu’à son terme fort de toutes ces pressions.

Il leur fallait trouver une affaire qui tenait d’affabulations pour trouver en vain un moyen d’entraver définitivement ma scolarité en espérant que cela ait des conséquences sur le cours du processus judicaire en cours puisqu’on était à la veille des examens le 08 décembre 2011.

L’allure était plus offensive à ce stade des enjeux. L’idée que je valide le semestre et le diplôme du coup ne convenait absolument pas à leur souhait.

Un certain membre de la présidence de l’université, commençait quand à lui à me harceler à son tour en m’envoyant d’abord des messages électroniques.

Il alléguait que je devais passer en conseil de discipline pour plagiat à vannes. Il s’appelait Marc LLado. Jusqu’à un certain moment, j’avais cru qu’il s’agissait d’une autre tentative de déstabilisation. Cela me mettait dans tous les états de furie. Je répondais au monsieur en lui priant d’arrêter de m’importuner avec ses messages et que je n’avais pas connaissance que j’avais publié ou produit une œuvre. Les chances de plagiats étaient justes vaines et grotesque. Ensuite, il n’arrêtait pas de m’appeler sur mon portable sans me laisser de messages comme si la date butoir de leurs stratagèmes était fixée avant les épreuves d’examens de décembre 2011. Entre temps, puisque les motifs de plagiat n’étaient pas sérieux et ne tenait pas en plus, il se rattrapait et rectifier le tire en me disant qu’il s’agissait d’une confusion entre deux affaires instruites en même temps à la commission de discipline. En apparence ce qui était plus improbable et incroyable que sa première tentative.

Ce n’était qu’une pirouette d’équilibriste. Monsieur LLado insistait sur le fait que je devais rencontrer la présidence de l’université. C’était hors de question pour moi. Il allait trouver d’autres motifs qu’il me servait pour justifier le moyen de me faire venir. C’était ainsi qu’il parla de falsifications de notes et le fait d’avoir bénéficié un nombre d’aménagements pendant ma scolarité d’antan sans pour autant que je ne valide mon diplôme. Ces accusations étaient totalement fausses et sans fondement. La problématique à leur niveau était d’arriver à justifier ces boniments avec ma collaboration. Pour se faire, ils décidaient de m’envoyer deux de mes camarades de promotion pour me convaincre d’aller voir le vice-président de l’université et d’aller aussi voir la psychologue du lycée afin qu’elle me fournisse un document officiel. En soi même ce n’était pas la manière de leur méthode qui était écœurante mais souvent c’était la manière qui était dégueulasse et abjecte. Ils avaient fait part de mes difficultés d’ordre psychologique et financier aux deux étudiants et ils affirmaient que c’était dans un souci de me venir en aide. Le plus étonnant, c’était lorsque monsieur Prijac disait être au courant de mes problèmes de papiers et disait convenir avec la préfecture pour me fournir un titre de séjour avec leur aide. Aussi jamais de la vie, je n’avais eu à bénéficier d’un quelconque aménagement dans cette université. J’étais suivi depuis deux ans au centre de psychologie de Blanqui par des professionnelles de santé fort compétents. C’était évident que je n’allais pas contribuer à cette mascarade.

J’avais l’impression qu’ils me prenaient pour un attardé mental. Il croyait monter à l'emporte pièce des faits faux tout en espérant que j’allais les aider à matérialiser leurs contre-vérités en réalité. Les méthodes étaient illégales au fond. Quand à moi j’avais conscience qu’ils voulaient produire des pièces en écriture pour leurs mémoires en réponse. L’administration universitaire était fermement résolue à monter de toute pièce une autre histoire diamétralement opposé à la réalité des faits. Il aurait fallu de sérieux problèmes d’amnésie et une déficience mentale accentuée et accrue pour que je me laisse aller à ce jeu.

L’alchimie ne risquait pas de prendre avec moi.

Il y’avait urgence cette fois-ci. Ils étaient allés trop loin encore une fois. En plus de vouloir m’interdire de prendre part aux examens. Au chemin du retour de l’hôpital Blanqui, aprés une séance de psychothérapie, ce coup de fil de mon camarade de classe qui disait être envoyer par monsieur LLado m’énervait. Ce qui m’exaspérait le plus, c’était lorsqu’il me confiait que monsieur Hervé Laurent avait intimé à tous les étudiants présents lors de la séance publique de travaux pratiques que je ne devais plus assister aux cours parce que je devais passer en commission de discipline. Mon message solennel et cordial au professeur se devait de le rassurer que j’allais passer toutes les épreuves d’examens. Ce que je ne manquais pas de faire d’ailleurs. Puisqu’il avait décidé irrespectueusement de jeter mon nom en pâture publiquement lors d’une séance de TP, je me devais d’être cordial avec lui-même si les noms d’oiseaux et de chiens avaient fusé en parlant de moi.

Une fois que cette déconvenue était survenue, mes camarades de classe qui étaient ainsi envoyé à moi comme leurs estafettes avaient comme le devoir de laver de tout soupçon monsieur Laurent. Mais le mal était déjà fait. Et le fait était qu’ils étaient allés trop loin. En plus de me bafouer, ils étaient allés au-delà de la loi encore une fois qu’en vaille le prix. Après tout il n’y avait pas de prix parce qu’ils avaient au bout de la chaine un système, une police qui pouvaient fermer les yeux et passer outre tous leurs violations de droit et de la loi.

Je remarquais sur le site de l’université, sur mon espace numérique de travail que mes notes et les relevés de notes étaient falsifiées. Cela concernait les relevés de notes du second semestre des années précédentes. J’avais bien vu juste sur leurs stratagèmes de produire des faux en écriture pour leur mémoire en réponse au tribunal administratif pour entraver et travestir les preuves. C’était une belle tentative. Un nouvel obstacle tentaculaire qui se dressait devant moi. C’était la confirmation des certitudes de leurs stratagèmes, celles qui devaient consiste à me mettre la pression pour que je repasse à nouveau tout le second semestre.

S’en était trop. J’allais cette fois-ci prendre mon courage à deux mains et aller déposer une plainte par voie de conséquence au commissariat de police de Lorient. Les faits étaient d’une gravité extrême à mes yeux. Ma réaction a été d’abord de récolter des informations relatives sur internet.

AU NOM DE LA GUERRE OU DE LA POLITQUE

Pour une fois, j’étais contraint à mettre en doute cette affirmation, « Nul n’est sensé ignoré la loi » c’était une utopie digne des grands théoriciens de l’art politique et juridique. Ce n’est pas bien sûr une vérité sacramentelle. Je m’enquis de tous les renseignements nécessaires aux faux et sur les fraudes. Je découvrais l’article 441.1 du code de procédure pénale sur un site de droit. Ce même article qui était applicable et appliqué à l’ensemble des citoyens de la République et des composants ayant subi ou commis le préjudice. A moins qu’il existe des souverains qui étaient au-dessus des lois, je prenais sérieusement en considération l’article.

Il stipulait que : « Constitue un faux toute altération frauduleuse de la vérité, de nature à causer un préjudice et accomplir par quelque moyen que ce soit, un écrit ou tout autre support d’expression de la pensée qui a pour objet ou qui peut avoir pour effet d’établir la preuve d’un droit ou d’un fait ayant des conséquences juridiques ». Tel était mon cas, je subissais le préjudice du aux falsifications de mes relevés de notes par l’administration universitaire. Je réunissais toutes les pièces à conviction en conséquence. Mon intention et ma volonté n’ont été que de me rendre au poste de police pour faire ma déposition tout en espérant que la République me garantissait bien ce droit. Cette nécessité qui nous animait à chaque moment crucial que nos droits ainsi que notre honneur étaient bafoués. A moins qu’il existe un déterminisme socio-juridique, tout le monde semble avoir droit à la loi. A moins aussi qu'il y'ait des personnes qui en étaient exempt.

Nos modèles de société ont érigé des structures et des lois pour combattre les injustices. Pourtant, la loi du plus fort

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Born
Jul 19, 1980
KOLDA
Profession

Submitted
on July 29, 2017

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